Les trois gagnants du concours 2019 Les conseillers à l’honneur! ont su, chacun à leur façon, faire leur marque dans l’industrie québécoise des services financiers. Conseiller a recueilli leur réaction à chaud alors qu’ils venaient tout juste de recevoir leur prix. Les voici en vidéo.

Christiane VanBolhuis, planificatrice financière à la Financière Sun Life et gagnante du prix Conseiller de moins de 40 ans qui s’est illustré dans l’année

Conseiller : Avant d’être conseillère, vous avez fondé une entreprise de sauveteurs en mer à Hawaï. Qu’y avez-vous appris qui vous sert aujourd’hui comme conseillère?

Christiane VanBolhuis (CV) : En fait, deux choses : ça m’a confirmé que je voulais être travailleuse autonome, donc avoir la flexibilité de faire mon horaire, de choisir les gens avec qui je collabore, bref, de travailler pour moi. Il y avait aussi une forme de création de valeur que je retrouve également dans les service financiers.

Dans le sauvetage, ce n’est pas compliqué : il faut prodiguer les premiers soins. Le but est de sauver des vies. Souvent, les jeunes s’entraînaient pendant un an avant de faire la formation de sauveteur de haut niveau. Ils dépassaient des limites qu’ils n’avaient jamais imaginé dépasser. J’en ai été témoin et je trouvais ça très valorisant. Je voyais la valeur que le dépassement de soi leur apportait et je savais que j’allais devoir trouver un métier où je pouvais retrouver ça.

En planification financière, c’est un peu la même chose : il faut conseiller les gens, les guider vers l’atteinte de leurs objectifs, parfois les aider à traverser des périodes qui sont plus difficiles, et simplement les conseiller pour qu’ils atteignent une liberté financière à différentes étapes de leur vie. Il y a une création de valeur à travers ce processus.

: Vous avez gagné le prix Conseiller de moins de 40 ans qui s’est illustré dans l’année. Selon vous, quelle qualité les jeunes conseillers qui débutent doivent posséder pour avoir du succès aujourd’hui?

CV : Un bon sens de l’organisation. C’est vraiment la clé parce que comme planificateur financier, on a beaucoup d’activités professionnelles et de la formation continue à effectuer. On veut aussi bien servir notre clientèle, faire du réseautage et développer son centre d’influence. Il faut équilibrer tout ça avec notre vie personnelle.

C’était un défi pour moi d’apprendre à dire « non » et de ne pas m’oublier à travers tout ça. Je pense qu’être bien organisé permet une saine gestion de notre croissance d’affaires tout en gardant cet équilibre.


Gérald Perron, gestionnaire de portefeuille à BMO Nesbitt Burns et gagnant du prix Conseiller le plus engagé dans sa communauté

C : En plus d’être conseiller, vous êtes également éleveur d’alpagas. Qu’est-ce qui vous a amené à adopter ce métier et en quoi est-ce différent et semblable à celui de conseiller?

Gérald Perron (GP) : La première chose que je devrais répondre, c’est que c’est mon épouse qui s’en occupe, mais qu’il s’agit aussi d’un héritage familial. J’ai grandi dans le monde de l’élevage. Mes parents ont travaillé sur la génétique de la vache laitière pendant 50 ans. C’est dans mon ADN d’évoluer dans ce milieu, mais je voulais le faire avec un autre animal. La vache laitière ne m’intéressait pas, je n’avais pas l’espace de toute façon. Je voulais connaître un peu mieux l’alpaga et par la suite, ma femme et moi avons aussi travaillé sur la génétique de l’animal.

Ça ne ressemble pas beaucoup au métier de conseiller! Ça ressemble par contre à celui de gestionnaire d’entreprise. Toute société met du temps à produire les résultats qu’elle attendait au départ et à se positionner comme experte. Il faut compter une dizaine d’années, selon moi. Il faut être très patient et, surtout, réaliser qu’on a tout à apprendre.

: Vous avez remporté le prix Conseiller le plus engagé dans sa communauté. Pourquoi est-il important qu’un conseiller soutienne sa communauté?

GP : Il y a des artistes ou des sportifs de très haut niveau qui choisissent de redonner à la société. C’est la même chose dans différents domaines. L’être humain recherche cet équilibre. Tu as connu du succès, tu as été favorisé par la société, alors c’est aussi important de faire la différence dans une communauté et de redonner.

On pense souvent que nous choisissons la cause à laquelle on se consacre, mais si on est attentif, on se rend compte que c’est la cause qui nous choisit. Il faut savoir être à l’écoute.


Martin Bray, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins et récipiendaire du prix Conseiller émérite

: De quelle réalisation professionnelle êtes-vous le plus fier? 

Martin Bray (MB) : De nos pratiques d’affaires, de toujours avoir repoussé les limites, de vouloir faire ce qui est le mieux pour les clients. C’est de ça dont je suis le plus fier.

: Y a-t-il une réalisation particulière qui vous vienne en tête?

MB : Je suis fier d’avoir commencé jeune et d’avoir gagné des prix. J’avais 30 ans quand j’ai remporté le prix Conseiller en placement de l’année à Valeurs mobilières Desjardins. J’ai toujours voulu être un exemple et faire de mon mieux pour enseigner nos méthodes aux autres. Ça m’a poussé à m’améliorer et à aller encore plus loin.

C : Pendant votre carrière, qu’est-ce qui a le plus changé dans l’industrie?

MB : L’offre de service a beaucoup évolué. On est parti d’une gestion de portefeuille à la pièce, transactionnelle, à une gestion de portefeuille discrétionnaire, une offre complète en planification financière et en gestion de patrimoine. On en est même à du coaching financier pour amener les gens à un autre niveau, pour qu’ils prennent de bonnes décisions pour assurer leur avenir. Je pense que ça a beaucoup évolué.

: Quelle qualité un bon conseiller devrait posséder?

MB : Il doit être passionné par le succès financier de ses clients.

Avec la collaboration de Christine Bouthillier.