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Des clients reprochent à un ancien conseiller de leur avoir vendu des polices d’assurance vie universelle inadaptées… mais ils ne parviennent pas à se faire entendre.

Vingt-deux anciens clients du représentant Marcel Lagacé ont confié au quotidien La Presse avoir perdu des montants d’argent « substantiels » après avoir souscrit une police d’assurance universelle sur les recommandations de cet ancien conseiller.

L’ancien représentant est accusé d’avoir falsifié le bilan financier d’un client, d’avoir présenté des projections de rendement irréalistes à un autre, d’avoir promis que la police s’autofinancerait à un troisième… Un des clients a emprunté 200 000 $ à une banque pour payer son assurance.

Marcel Lagacé a répondu à La Presse que le produit était plus risqué qu’il semblait, mais il réfute toute action illégale. BMO Assurance a approuvé les polices, souligne-t-il.

Le représentant a lui-même investi dans une telle police, affirme-t-il. Il a fait faillite en 2014.

CURIEUX PRIVILÈGES

BMO Assurance tolérait que Marcel Lagacé gère les portefeuilles de clients à partir de son propre portefeuille de placements : quand il effectuait une modification, cela affectait tous ses clients, peu importe leur tolérance au risque.

À l’époque, Marcel Lagacé et Jacques-André Thibault étaient les deux seuls conseillers de la province qui faisaient valider les souscriptions de polices d’assurance vie directement auprès du siège de BMO Assurance, rapporte le quotidien montréalais.

SANS RECOURS

L’Autorité des marchés financiers et la Chambre de la sécurité financière ont toutefois indiqué qu’ils ne pouvaient rien pour les anciens clients de Marcel Lagacé, indique La Presse. À présent, les faits sont prescrits.

De son côté, BMO Assurance décline toute responsabilité. Une ancienne cliente de M. Thibault poursuit toutefois l’assureur pour 13 millions de dollars, précise le quotidien.

M. Thibault a quant à lui été radié pour 11 ans par la Chambre de la sécurité financière pour avoir posé des gestes contraires à son code de déontologie lors de la souscription de trois assurance vie. Il avait aussi fait souscrire des actions à des clients sans y être autorisé