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Souvent présentés comme une solution incontournable pour mieux contrôler la hausse des coûts de soins de santé, les régimes d’assurance collective flexibles demeurent peu répandus dans les entreprises canadiennes et les avis sont divisés à leur sujet.

C’est l’une des constatations de l’édition 2017 du sondage Sanofi Canada sur les soins de santé, dont les résultats ont été dévoilés à Montréal lundi.

La très grande majorité des promoteurs de régimes canadiens (80 %) indiquent offrir un régime traditionnel doté de niveaux de couverture prédéfinis à leurs employés. Ils sont d’ailleurs 55 % à préférer la formule traditionnelle à la formule flexible.

Les participants affichent de leur côté une légère préférence pour les régimes flexibles (54%), mais l’intérêt semble toujours insuffisant aux yeux des promoteurs pour justifier des changements importants à leurs régimes de soins de santé.

En outre, l’intérêt pour les régimes flexibles n’a guère grandi au cours des dernières années, note le rapport.

TROP DE CHOIX?

Si, en théorie, les participants aux régimes flexibles ont davantage de choix pour personnaliser leur couverture, en pratique, ceux-ci ont tendance à sélectionner les options qui se rapprochent le plus possible de leur ancien régime traditionnel. Ils se plaignent même souvent que leur régime comporte trop d’options différentes.

Résultat : les réductions de coûts se révèlent souvent inférieures à celles prévues, alors que le fardeau administratif lié aux communications sur le fonctionnement du régime et les différentes options peut énormément augmenter.

Le défi pour les promoteurs de régimes flexibles consiste donc à trouver l’équilibre entre la flexibilité et la simplicité d’utilisation. Pour aider les participants à faire des choix éclairés, les employeurs peuvent notamment fournir à l’employé un exemple de couverture typique pour une personne au profil démographique similaire au sien.

DES BESOINS NON COMBLÉS

Qu’ils bénéficient d’un régime traditionnel ou flexible, les employés canadiens sont nombreux à ne pas être réellement satisfaits de leur couverture de soins de santé. Seulement 53 % des participants considèrent que leur régime répond à leurs besoins, une baisse de 20 % par rapport au sondage de 1999, où cette question a été posée pour la première fois.

Plusieurs facteurs permettent toutefois d’accroître leur satisfaction. Le rapport mentionne entre autres l’existence d’un programme de mieux-être en milieu de travail et d’un compte de gestion des dépenses santé, la satisfaction générale au travail et le niveau de santé des employés.