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Plus de quatre entreprises sur cinq au pays estiment que le fait d’avoir revu leur manière de fonctionner à la suite de la pandémie de COVID-19 leur permettra de se développer sur des bases plus solides en matière environnementale, selon un sondage publié mardi par HSBC.

Réalisée auprès de plus de 2 500 entreprises dans le monde, cette enquête d’opinion montre en effet qu’une vaste majorité de dirigeants de compagnies canadiens (84 %) pensent que le réaménagement de leur mode de fonctionnement aura eu des effets bénéfiques en termes de productivité et de rentabilité. Elle relève aussi que le développement durable est désormais jugé « plus important que jamais » par plus de deux entreprises canadiennes sur cinq (41 %).

« La première moitié de 2020 a été difficile pour l’ensemble des entreprises canadiennes, mais il est encourageant de constater que les leçons tirées de la pandémie et la révision des priorités qui s’en est suivie pourraient entraîner une accélération de leurs efforts en matière de développement durable. Ces conclusions confirment ce que nous disent nos clients, qui sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales, sociales et de gouvernance et qui souhaitent que cela se reflète dans les produits qui leur sont offerts », commente Dan Leslie, adjoint au responsable en chef des services aux entreprises à HSBC Canada.

PRÉPARATION + COLLABORATION = RÉSILIENCE

Le sondage révèle par ailleurs que 85 % des entreprises canadiennes interrogées indiquent s’être préparées, au moins jusqu’à un certain point, pour faire face aux défis que représente la pandémie de coronavirus. Bien que cette proportion paraisse élevée, HSBC souligne qu’elle est néanmoins nettement inférieure à la moyenne mondiale, qui s’établit à 92 %. Si l’on en croit les répondants, quatre caractéristiques essentielles auraient contribué à leur résilience :

  1. l’agilité (56 %)
  2. le fait de bien traiter leurs employés (53 %)
  3. l’importance accordée aux clients (53 %)
  4. et la solidité de leur bilan financier (42 %)

« La résilience dépasse les simples considérations financières. Les entreprises placent la capacité à réagir rapidement aux événements externes, l’importance accordée aux clients et le fait de bien traiter les employés loin devant la solidité de leur bilan financier. Car, tout compte fait, si vous réussissez bien dans ces trois domaines, cela vous aidera à avoir un bilan solide » relève Dan Leslie.

Bien que les sociétés canadiennes affirment s’être senties moins préparées qu’ailleurs dans le monde, toutes les retombées de la COVID-19 ne leur ont pas semblé entièrement négatives pour autant, notamment en ce qui a trait aux lieux de travail et de production (40 % d’opinions positives, contre 29 % d’opinions négatives), à l’évolution des demandes des clients (41 %, comparativement à 35 %) et aux changements liés aux produits et services (34 %, comparé à 30 %).

De même, si le premier semestre de 2020 a bel et bien eu des répercussions négatives pour beaucoup d’entreprises sur la planète, certaines d’entre elles ont néanmoins réussi à tirer leur épingle du jeu. Parmi les firmes canadiennes sondées, près de quatre sur 10 (39 %) affirment ainsi avoir dû augmenter leur production pour répondre à la hausse de la demande au cours des derniers mois. Et plus de trois sur cinq (65 %) indiquent explorer activement de nouveaux débouchés.

DE NOUVELLES FAÇONS DE TRAVAILLER?

Enfin, le sondage révèle que nombre d’entreprises d’un océan à l’autre craignent d’avoir à affronter un certain nombre d’obstacles importants au cours des six prochains mois, ce qui, selon elles, risque de freiner leur capacité à rebondir une fois que la crise sanitaire sera terminée. Parmi ces obstacles, le moral des employés se taille la part du lion (ce facteur est cité par 36 % des répondants), suivi par le maintien de liquidités suffisantes (28 %), l’accès à des technologies de pointe (25 %) et l’adoption de nouvelles façons de travailler par les employés (25 %).

À ce sujet, le sondage montre que sept entreprises canadiennes sur 10 (70 %) s’attendent à ce que certains des aménagements apportés aux façons de travailler durant le confinement deviennent la norme au cours des deux prochaines années, tandis que plus de la moitié (56 %) prévoient continuer d’avoir recours aux réunions virtuelles après la pandémie.

Le sondage a été réalisé en ligne entre le 28 avril et le 12 mai auprès de plus de 2 600 entreprises réparties dans 14 pays et territoires, dont 200 au Canada. Ses résultats ont été pondérés de façon à être représentatifs du volume total des échanges commerciaux mondiaux, en tenant compte de la contribution des entreprises de services et de biens selon les données de l’Organisation mondiale du commerce pour 2017-2018.