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Les investisseurs soucieux de l’environnement, du social et de la bonne gouvernance (ESG) devraient regarder le nucléaire d’un bon œil, croit Dominique Barker, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Le nucléaire est considéré une zone grise dans la communauté de l’investissement ESG. Il offre des aspects positifs qui dépassent les aspects négatifs », affirme Dominique Barker.

L’experte fait référence aux critères utilisés par les gestionnaires de portefeuille EST pour évaluer les entreprises, soient les « 17 objectifs pour sauver le monde » établis par l’ONU lors d’une conférence à Rio de Janeiro en 2012. Ces objectifs incluent par exemple « pas de pauvreté », « faim zéro », « vie aquatique », etc.

« Le nucléaire répond à l’objectif "Énergie propre et d’un coût abordable" puisqu’il produit de l’électricité avec zéro émission polluante et des coûts d’opération très bas. On peut même y ajouter l’objectif « Industrie, innovation et infrastructure ». Le nucléaire génère en outre des emplois très bien payés dans les collectivités locales. Ce sont des aspects positifs à considérer pour les investisseurs », dit Dominique Barker.

« Du côté des critères négatifs, il y a bien sûr le problème des déchets nucléaires, qui demeure un défi pour l’industrie. Mais il n’existe pas de source d’énergie parfaite. Si on regarde les panneaux solaires, ils contiennent du cadmium, qui est extrêmement toxique, et pourtant personne ne parle de l’élimination de ce type de déchet », dit l’experte.

« L’argument en faveur du nucléaire dans un portefeuille ESG se tient selon moi. Je sais que certains sont en désaccord, mais il faut se rappeler qu’il n’existe pas de source d’énergie parfaite, et nous avons vraiment besoin d’un système équilibré. Et je ne vois pas pourquoi le nucléaire ne pourrait pas en faire partie. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.