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La saga judiciaire du créateur du PlexCoin, Dominic Lacroix, vient de se clore aux États-Unis, alors qu’un règlement est intervenu avec la Securities and Exchange Commission (SEC).

En vertu de ce règlement, Dominic Lacroix et sa conjointe Sabrina Paradis-Royer devront payer une sanction administrative de 1 M$ US chacun, et PlexCorp va devoir débourser 4,56 M$ US, en plus de 350 000 $US d’intérêt.

Par ailleurs, les défendeurs ne pourront plus jamais participer à l’émission de valeurs mobilières ou d’actifs numériques. Ils se sont également engagés à ne pas employer des schémas ou des dispositifs de fraude ou à obtenir de l’argent grâce à des déclarations mensongères, entre autres.

« Nous sommes heureux que cette entente ait été approuvée, entente à laquelle nous avons coopéré pour nous assurer que les acheteurs américains de PlexCoin soient admissibles à recevoir leur remboursement de la SEC », a indiqué Dominic Lacroix.

En décembre 2017, la SEC avait accusé le couple d’avoir arnaqué des milliers d’investisseurs à hauteur de 15 M$ en leur vendant frauduleusement une monnaie virtuelle, le PlexCoin. Le gendarme boursier américain soutenait alors que Dominic Lacroix avait détourné les fonds recueillis lors de l’émission du PlexCoin à des fins personnelles, notamment des projets de décoration de maison.

LES PROCÉDURES SE POURSUIVENT AU CANADA

Les déboires judiciaires de Dominic Lacroix et de Sabrina Paradis-Royer ne sont cependant pas terminés au Canada. Le mois dernier, l’avocat de l’administrateur provisoire Raymond Chabot, nommé par l’Autorité des marchés financiers, a réclamé une peine de prison, déplorant que le créateur du PlexCoin ne cesse de « rire de la justice ». Rappelons que Dominic Lacroix a été déclaré coupable d’outrage au tribunal à deux reprises depuis 2017.

Dominic Lacroix s’est toujours défendu en affirmant que le PlexCoin ne peut pas être considéré comme une valeur mobilière. En juin, il a dénoncé « l’enfer juridque » qu’il vivait et le « combat déloyal » qu’il devait mener contre les organismes de réglementation. Il accuse notamment les autorités de perquisitions illégales, d’intimidation et d’abus de procédure.