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Les prochaines semaines seront cruciales pour la reprise, car une croissance des cas de COVID-19 aux États-Unis pèse sur l’activité économique, avertit BMO Marchés des capitaux.

Dans un nouveau rapport, les économistes de la banque affirment qu’ils continuent de s’attendre à une baisse de 5 à 6 % du PIB au Canada et aux États-Unis cette année, suivie d’un « rebond important » en 2021.

« Un soutien substantiel de la politique budgétaire, des taux d’intérêt très bas et de meilleures conditions financières devraient aider à la reprise, même si son sort dépend en fin de compte de l’évolution de la pandémie », explique le rapport.

Sur ce front, l’augmentation des cas de contamination aux États-Unis semble miner les premiers signes d’une croissance renouvelée. Cela représente un risque à la baisse pour les perspectives, signale BMO.

Et bien que le Canada ait fourni un effort accru pour lutter contre le virus, il n’est pas encore sorti du bois lui non plus.

« Le Canada connaît des augmentations régionales, tout comme plusieurs autres pays [Espagne, Japon, Australie] qui contrôlaient auparavant l’épidémie », note le rapport.

« Les prochaines semaines seront un test crucial pour la reprise », peut-on y lire.

« Si les restrictions sur les activités des consommateurs et des entreprises se limitent principalement aux restaurants, aux bars et aux gymnases à l’intérieur, la reprise devrait se poursuivre, quoiqu’à un rythme plus lent que lors de la phase de réouverture, indique BMO. Cependant, si les restrictions sont appliquées plus largement et que les consommateurs se dirigent vers le Sud, la reprise sera menacée. »

Tant que la pandémie demeure un péril pour la santé publique, elle représente un risque permanent pour l’activité économique.

BMO a fait remarquer qu’il existe déjà plus de 20 vaccins contre la COVID-19 en cours d’essais cliniques avancés dans le monde, mais la disponibilité d’un traitement sûr et efficace d’ici la fin de l’année n’est pas garantie.

Dans ce contexte, BMO précise que les banques centrales des deux côtés de la frontière devraient maintenir les taux d’intérêt près de zéro jusqu’en 2023 au moins, et que la politique budgétaire restera également favorable.

Il y a d’autres problèmes clés pour favoriser la reprise parallèlement à la pandémie, met en lumière BMO, notamment le regain de tensions entre les États-Unis et la Chine et les élections américaines.

Cet article a initialement été publié par Investment Executive. Traduction et adaptation par Siham Lebiad.