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Dans un récent article de FinancialPlanning, Fabrizio Campelli, président de la division gestion de patrimoine de la Deutsche Bank, soutient que l’exposition aux réseaux sociaux exerce une forte influence sur les habitudes d’investissement des membres de la génération Y.

Selon le CEFRIO, en 2017, les 18-34 ans formaient le seul segment de la population québécoise qui consultait davantage les médias en ligne que les médias traditionnels. L’Internet était le principal moyen utilisé par 90 % d’entre eux pour accéder à de l’information journalistique ou à des nouvelles. Environ 60 % d’entre eux utilisent les réseaux sociaux, en premier lieu Facebook, comme source d’information.

FAIRE AUSSI BIEN QUE LES AUTRES

Le Y sont aussi constamment exposés aux publications de leurs amis et connaissances, aux commentaires des influenceurs et aux images de célébrités sur les réseaux sociaux. Il résulte de tout cela une « peur de rater quelque chose » (phénomène mieux connu sous son acronyme anglais FOMO). Il faut dire qu’il s’agit de la première génération dont toute la vie adulte a été marquée par l’utilisation des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram.

Le terme FOMO résume l’anxiété qui saisit les lecteurs de messages sur les médias sociaux à l’idée de rater un événement important, un objet de consommation ou… une occasion d’investissement.

DES STRATÉGIES À COPIER

Jamais à court d’idées, les réseaux sociaux tentent de capitaliser sur le FOMO en créant des plateformes d’échange comme le réseau d’investissement et de trading social eToro, sur lesquels on peut copier les activités d’autres investisseurs.

Ces plateformes proposent d’imiter les stratégies d’investissement d’autres investisseurs, en laissant miroiter la certitude de connaître le même succès qu’eux. Le « FOMO est beaucoup plus présent chez les membres de la génération Y que chez ceux de la génération X ou les baby boomers », souligne M. Campelli.

BOUDER LES BANQUES

Les Y seraient aussi de plus en plus préoccupés par l’alignement de leurs investissements avec leurs valeurs personnelles et leur style de vie, poussant les gestionnaires de patrimoine à revoir leurs services. D’autant plus que cette génération est en position d’hériter de 30 trillions de dollars américains (39 billions canadiens), selon CB Insights.

« Nous jetons un œil attentif à ce phénomène, car il am ène beaucoup de gens de la génération Y à explorer des partenaires nonbancaires pour une partie de leurs services de soutien financier », explique M. Campelli.

Comment se comportent vos clients de la génération Y? Sont-ils aussi différents qu’on le dit? Vous arrivent-ils souvent avec des occasions d’investissement ou des stratégies qu’ils ont découvertes sur les médias sociaux?