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En matière de leadership, d’innovation ou d’audace, ces dirigeantes et femmes d’affaires sont aujourd’hui des modèles à suivre au Québec. Et elles n’hésitent pas à partager leur savoir.

Voici 12 citations d’intérêt, glanées lors du plus récent colloque Femmes en finance, femmes innovantes du Cercle finance du Québec.

Sur l’audace

« L’audace, ça prend du courage. Ça prend du courage pour quitter le Bas-du-Fleuve pour venir s’installer à Québec. Ça prend du courage, quand ta famille n’a pas d’argent, de faire des études supérieures et de travailler comme vendeuse chez La Baie. Ça prend du courage pour ne pas considérer son nom de famille bizarre, ses origines, l’âge que l’on a ou le fait qu’on soit une femme. L’audace, c’est avoir le courage de se foutre de l’opinion des autres. C’est se faire confiance et prendre des risques. » — Olga Farman, associée directrice au bureau de Québec de Norton Rose Fulbright.

« Ce qui est difficile, c’est de prendre ce que tu penses être une bonne décision, mais qui n’est pas nécessairement la plus populaire. Il faut un appétit pour le risque. Si tu joues toujours safe, ça ne va pas nécessairement t’amener où tu veux aller. Il faut sortir de sa zone de confort. » — Sophie Palmer, associée principale chez Jarislowski Fraser.

Sur la culture masculine et les stéréotypes

« On fait de gros efforts pour changer la perception des gens. Notre emblème est un gros taureau qui fonce vers l’avant, c’est difficile d’imaginer quelque chose de plus masculin que ça. Quand on dit aux jeunes femmes qu’on change des vies, qu’on a un impact important sur les gens et leur futur, elles sont intéressées. » — Sophie Palmer, associée principale chez Jarislowski Fraser.

« Quand je suis revenue à Montréal, nous étions seulement deux filles à faire de la vente institutionnelle en courtage. Avec trois enfants, j’avais moins l’occasion d’aller au hockey, au bar ou au golf. Mais je rentrais à 5 h 30 le matin et je lisais la recherche. Si un client m’appelait, j’avais la réponse. Ne sous-estimez pas la valeur d’une bonne connaissance de vos dossiers. On n’est pas obligées de compétitionner sur les mêmes tableaux. » — Anne-Marie Monette, vice-présidente gestion privée chez Triasima.

Sur le leadership

« Un leader c’est quelqu’un qui va influencer son monde et son environnement. Il va faire des connexions entre les gens en devenant un catalyseur d’énergie et de rencontre. Mais c’est d’abord et avant tout un capitaine qui tient le fort malgré la tempête et qui nous amène ailleurs. » — Olga Farman, associée directrice au bureau de Québec de Norton Rose Fulbright.

« Les leaders sont des gens qui croient en quelque chose, sont passionnés et ont la capacité de partager leur vision. Ils ont l’audace d’avancer et de ne pas s’arrêter à leurs propres limites. » — Nathalie Quirion, PDG du Parc technologique du Québec métropolitain.

« Un leader c’est quelqu’un qui sait inspirer la confiance dans les moments de succès, mais de crise surtout. Je travaillais à New York lors des attentats du 11 septembre. Je vais toujours me rappeler du message vocal que le PDG avait laissé à l’ensemble des employés. Il a rappelé que c’était une crise sans précédent, que la priorité était notre sécurité et celle de nos familles, mais que notre devoir était de s’allier entre nous et avec nos clients pour les aider à traverser cette période difficile. Ce n’était pas un message si spécial, mais il a eu un fort impact parce que c’est ce qu’on avait besoin d’entendre. » — Anne-Marie Monette, vice-présidente gestion privée chez Triasima.

Sur l’innovation

« L’innovation, c’est avant tout un état d’esprit. Oui, il s’agit de saisir les opportunités technologiques qui s’offrent à nous. Mais il y a aussi beaucoup d’innovation chez les humains, quand il s’agit de sortir des silos et de faire des collaborations, par exemple. » — Nathalie Quirion, PDG du Parc technologique du Québec métropolitain.

Sur la manière de devenir une référence dans son domaine

« Dans mon domaine, il faut d’abord obtenir la confiance des clients et la garder. Il faut aussi devenir un maître à penser auprès de ses pairs et leur montrer comment on peut les aider. Je suis aussi très impliquée dans la formation continue. » — Sophie Palmer, associée principale chez Jarislowski Fraser.

« Pour devenir une référence, il faut apprendre des autres, se bâtir un réseau et s’impliquer. À force de côtoyer des gens de différents milieux, les gens te connaissent et tu deviens plus visible. » — Nathalie Quirion, PDG du Parc technologique du Québec métropolitain.

Sur le pouvoir d’influence

« Le pouvoir d’influence, c’est prendre notre expérience et notre réseau pour créer quelque chose, peu importe le domaine. C’est de tisser une toile en ouvrant la porte à une personne, en présentant des gens exceptionnels entre eux, etc. » — Olga Farman, associée directrice au bureau de Québec de Norton Rose Fulbright.

« C’est faire preuve de générosité. Pas juste parce que plus on donne plus on reçoit. Le pouvoir d’influence passe par les autres et il faut faire preuve d’altruisme. » — Anne-Marie Monette, vice-présidente gestion privée chez Triasima.